Philosophe et sociologue, invité régulier de nos réunions, Jean-Pierre LE GOFF avait annoncé les effets ravageurs de la « modernisation » accomplie dans l’entreprise et dans l’enseignement avant de publier une analyse magistrale de Mai 1968. Ses livres sur « La France morcelée », sur « La Gauche à l’épreuve » et sur « La fin du village » sont autant d’étapes dans l’analyse critique de la révolution culturelle amorcée dans les années soixante et qui s’est prolongée jusqu’à nos jours.
Cette révolution culturelle semblait sympathique par sa modernité, son progressisme, son amour de la nature et des religions orientales, son goût de la fête. Dès lors, pourquoi ce “malaise dans la démocratie” ? Dans le livre qui porte ce titre et dont Gérard Leclerc a rendu compte (cf. “Royaliste” n° 1097) Jean-Pierre Le Goff montre qu’une nouvelle conception de la condition humaine s’est diffusée en douceur et qu’une bulle angélique s’est construite selon des préceptes individualistes enrobés d’effluves mystiques. Pourtant, la violence sous toutes ses formes n’a pas désarmé…