L’année 2018-2019 a été marquée par la tenue de deux expositions consacrées à Louis-Philippe, l’une à Versailles, l’autre à Fontainebleau. Le dernier roi qui a régné sur la France est ainsi mis de nouveau sous le feu des projecteurs. Monarque souvent éclairé, il a cependant échoué à réconcilier la France avec la monarchie. Mais son échec n’est pas seulement celui d’un homme. Il est aussi celui d’une génération politique, celle des Guizot et des Thiers qui ne sont pas parvenus à faire évoluer le régime de Juillet dans un sens plus démocratique. Parmi ces hommes un homme tient une place particulière : Odilon Barrot.
Hostile à la France de 1793 et à celle de Napoléon, il veut réconcilier Ordre et liberté et croit aux réformes nécessaires notamment sur le droit de suffrage pour enraciner la meilleure des Républiques possibles (la monarchie de Juillet) dans la durée. Il parvient trop tard au pouvoir, emporté par la révolution de février 1848, avant de revenir sur la scène politique et d’occuper à nouveau le fauteuil de Premier des ministres cette fois sous Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République. Le coup d’État du 2 décembre 1851 met fin à sa carrière malgré une tentative de retour en 1863.
Avec Marc SEVRIEN, rédacteur en chef de « Royaliste », nous nous pencherons sur le parcours intellectuel et politique de celui qui n’a cessé de rêver le changement sans la révolution alors que finalement il aura été porté puis emporté par les révolutions du XIX° siècle.
Cette conférence aura lieu à 20 h, au siège de la Nouvelle Action Royaliste : 38 rue Sibuet, Paris (12ème arrondissement) - Métro Picpus.