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Politique générale | La Nouvelle Action Royaliste

33ème Congrès de la NAR - 5 et 6 avril 2014

Politique générale |  dimanche 6 avril 2014 | Thème: politique
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Depuis bientôt deux ans, François Hollande, le premier gouvernement du quinquennat et la majorité parlementaire ont accumulé les reniements, les échecs et les erreurs.

La France est restée dans le commandement intégré de l’Otan alors que François Hollande s’était opposé en 2008 à l’initiative de Nicolas Sarkozy. Non contente de s’aligner, notre diplomatie a pris des positions maximalistes dans les négociations avec l’Iran et a failli nous entraîner dans une opération militaire contre le régime syrien. Dans la crise ukrainienne, François Hollande et Laurent Fabius ont déployé une agitation stérile, au lieu de proposer une médiation française entre le pouvoir établi à Kiev et le gouvernement russe.

Le Pacte européen de stabilité n’a pas été renégocié malgré la promesse faite et notre pays a été soumis à une austérité qui est accompagnée d’un soutien sans contrepartie au patronat. Cette ligne, conforme aux injonctions de Berlin et de Bruxelles, n’a permis ni la baisse annoncée du chômage, ni la réduction souhaitée du déficit budgétaire, ni la réduction de la dette publique et l’économie nationale peine à sortir de la stagnation. Les sacrifices imposés aux classes moyennes et populaires, la soumission à l’idéologie de la compétitivité, l’absence de projet national et l’abaissement international de la France provoquent de vives réactions de rejet des oligarques socialistes dont les élections municipales ont été le signe.

La nomination de Manuel Valls pose à nouveau la question de la fonction de Premier ministre, effacée par la logique du quinquennat qui conduit le président de la République à se comporter comme le chef du gouvernement. Face à l’Élysée, Matignon n’a d’autre solution que le conflit ou la soumission.

La ligne du nouveau gouvernement est dans la continuité de ce qui a été décidé par François Hollande au mépris de ses promesses de campagne : l’austérité sans fin marquée par de nouveaux cadeaux au patronat et par une réduction massive des dépenses publiques. Malgré les nouvelles promesses faites après la déroute aux municipales, l’équilibre entre le « pacte de responsabilité » et un prétendu « pacte de solidarité » est illusoire : c’est la déflation salariale et une politique générale de régression sociale qui sont mises en œuvre.

La Nouvelle Action royaliste milite pour la redéfinition d’un projet politique :

Elle entend définir les conditions d’un authentique projet d’écologie politique destiné à promouvoir une économie circulaire permettant de sortir de l’économie de production et d’entrer dans une économie de l’utilisation, fondée notamment sur une nouvelle mesure de la croissance du PIB.

Elle demande par ailleurs l’abandon de la récente loi de décentralisation ainsi que des projets en cours, lesquels s’insèrent dans une visée européenne clairement fédéraliste. Elle estime néanmoins nécessaire la remise à plat de l’organisation et des compétences de l’ensemble des collectivités locales en vue de leur simplification et de leur efficacité.

C’est selon ces perspectives que la Nouvelle Action royaliste s’engage dans la campagne pour les élections européennes. Le jour du scrutin, elle conseillera le vote en faveur des listes présentées par Debout La République.

Pendant la campagne électorale, elle militera pour la sortie de la France de la zone euro, une dévaluation de sa monnaie nationale, un strict contrôle des mouvements de capitaux, la nationalisation du crédit et des secteurs-clés, la protection tarifaire et non-tarifaire de l’économie nationale - afin que l’activité soit relancée avec efficacité et cohérence.

Elle s’engage dans la bataille contre le projet de Partenariat transatlantique, négocié dans la quasi-clandestinité par la Commission européenne avec le gouvernement américain. Ce nouveau traité de libre-échange aura toutes les conséquences négatives de la baisse des protections tarifaires négociées entre une grande puissance qui maîtrise son taux de change et des négociateurs européens acquis à l’idéologie ultra-libérale et au dogme de l’euro fort. L’effet principal de ce traité serait de mettre l’Union européenne à la merci des systèmes normatifs et judiciaire anglo-saxons.

La Nouvelle Action royaliste inscrit ses combats dans le projet d’une Europe confédérale qui implique un pacte de sécurité collective hors de l’Otan, une protection des économies européennes et un projet de développement concerté entre les États du continent européen.

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Texte de la "Déclaration de Politique générale" adoptée au 33ème Congrès de la Nouvelle Action royaliste