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Politique générale | La Nouvelle Action Royaliste

34ème Congrès de la NAR (11 et 12 avril 2015)

Politique générale |  lundi 13 avril 2015 | Thème: politique
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Motion de politique générale

 

Comme en 2014, des élections locales ont été marquées par la défaite du Parti socialiste.  François Hollande, chef de parti agissant comme un Premier ministre, est directement frappé par les échecs de son camp. Les dirigeants du pays s’en tiennent cependant à la ligne fixée par Berlin, Francfort et Bruxelles. Le gouvernement en est réduit à attendre les effets positifs des baisses de l’euro, du cours du pétrole et des taux d’intérêts, des retombées du plan Juncker et des assouplissements monétaires de la BCE – tous évènements sur lesquels il n’a aucune prise.

Ultime argument de la gauche, la dénonciation du Front national n’empêche pas la progression électorale de ce parti nationaliste et xénophobe qui cultive divers thèmes de rupture économique. L’élection de Marine Le Pen en 2017 serait cependant une promesse illusoire car elle ne pourrait pas disposer, si elle maintient sa ligne actuelle, de la majorité parlementaire et du gouvernement qui lui permettraient de réaliser son programme.

Quelle que soit l’issue de la bataille présidentielle déjà engagée, la France risque de se trouver dans une impasse politique, aggravée par la perte de légitimité des dirigeants actuels et par le discrédit des chefs de la droite classique.

La Nouvelle Action royaliste estime que :

Les cadeaux au patronat sont inefficaces et coûteux : ce n’est pas l’offre qui crée l’emploi, mais l’activité suscitée par la demande des ménages et par les investissements publics et privés. La « politique de l’offre » est facteur de récession économique, de régression sociale et de dissociation dans la nation.

La conférence de décembre 2015 sur le climat, par laquelle le gouvernement voudrait restaurer son image, a été mal préparée par l’Appel de Manille qui ne contient ni la promesse ni la demande d’un engagement résolu des États dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le gouvernement grec constitué après les élections du 25 janvier donne un exemple de la résistance que peuvent opposer aux diktats de Berlin et Bruxelles des dirigeants politiques qui pourtant cultivent les illusions de l’européisme de gauche. Une grande puissance comme la France pourrait quant à elle prendre les décisions – à commencer par une sortie de l’euro concertée avec les États de l’Europe du Sud – qui permettraient une redéfinition et une réorganisation de l’ensemble de l’Europe. Quant à l’économie nationale, la nécessité de la nationalisation du crédit et des secteurs clés de l’économie s’impose, de même que la mise en œuvre d’une planification incitative et indicative.

La Nouvelle Action royaliste rappelle que la politique étrangère de la France ne saurait être fondée sur des préceptes moraux – qui couvrent souvent des arrangements hypocrites – ou sur un tropisme atlantiste mais sur l’intérêt national mesuré selon un projet à long terme et en fonction des rapports de force du moment. Face aux offensives djihadistes qui se développent sur plusieurs fronts, le rôle subversif de l’Arabie saoudite et du Qatar doit être dénoncé ; la coopération avec l’Iran est nécessaire au Proche-Orient et l’alliance avec la Russie, confrontée aux djihadistes du Nord-Caucase, s’impose d’autant plus que la France devra préparer avec elle le projet de confédération européenne qui sortira notre continent de ses divisions et de ses conflits. La sortie de l’Otan et la lutte en vue de la dislocation de ce bras armé des États-Unis figurent parmi les conditions primordiales d’une libération de l’Europe de la tutelle américaine.

Face à l’islamisme et aux communautarismes, la Nouvelle Action royaliste est soucieuse de participer au débat sur les conditions de l’unité nationale. Elle rappelle que la République se définit comme souci primordial du bien public : elle est l’idéal du régime politique, non le régime lui-même. Les principes de notre existence collective ne sont pas des valeurs erratiques : ils sont fixés dans notre Bloc de constitutionnalité. La laïcité obéit à une logique d’inclusion des religions, elle règle l’exercice public des cultes et s’impose aux seuls agents publics. Le comportement des citoyens et les habitudes culturelles relèvent quant à eux des lois sur l’ordre public. Enfin, la Nouvelle Action royaliste réaffirme que l’unité nationale est compromise quand les dirigeants du pays altèrent la mémoire nationale par ignorance ou idéologie ; elle demande que l’enseignement de l’histoire soit revu en profondeur.

La Nouvelle Action royaliste a toujours respecté la liberté de conscience de ses adhérents. Elle s’interdit toute intervention dans le domaine théologique et tout jugement sur les messages religieux. Elle défend l’autonomie du pouvoir politique et combat les partis et mouvements religieux qui voudraient imposer à l’État et à la société française leurs propres pratiques et doctrines.