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■ Le rachat de GE par EDF : un tour de passe-passe.
La signature par EDF, le 10 février, d’un accord d’exclusivité en vue du rachat d’une partie de l’activité nucléaire de la filiale de General Electric, GE Steam Power – elle-même rachetée par GE à Alstom en 2015, Emmanuel Macron étant ministre de l’Economie – pose question. Si les pourparlers engagés se concrétisent par une vente effective, celle-ci permettra à EDF de devenir l’un des leaders mondiaux des équipements nucléaires, notamment des turbines Arabelle – pour l’heure, les plus puissantes du monde – ce dont on peut se féliciter. Il faut néanmoins s’interroger sur la cohérence de la politique industrielle menée par Emmanuel Macron depuis son passage à Bercy entre 2014 et 2016, poursuivie une fois devenu président de la République, et qui relève davantage du tour de passe-passe en faveur du groupe américain et au détriment de l’énergéticien français. GE conserve, en effet, les activités de pointe de GE Steam Power, la fourniture exclusive du continent américain en turbines et le pôle Recherche-Développement qui lui permettra d’investir dans les technologies de nouvelle génération, quand EDF devra gérer un matériel appelé à devenir rapidement obsolète.
La Nouvelle Action royaliste demande qu’on en finisse avec les politiques économiques court-termistes au service de puissants intérêts financiers et nuisibles aux intérêts de la France. Elle se prononce pour l’élaboration d’un plan pluriannuel seul capable de mettre en place une politique industrielle qui tienne compte des impératifs économiques, sociaux et environnementaux. Elle réclame que l’Etat donne les moyens à EDF de se développer pour répondre à la concurrence étrangère.
