Communiqué : septennat

Communiqué de la NAR du 25 avril 2022.

■ Septennat. - Deux jours après le premier tour de l’élection présidentielle, le président sortant, qualifié pour le second tour, déclarait dans une interview au Point, en des termes absconds : « Je pense que le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel en France.». Quelques heures plus tard, en meeting à Vernon, sa challenger lui emboitait le pas dans un style plus direct : « Pour revivifier la démocratie, je propose l'instauration du septennat non renouvelable qui rendra à la fonction présidentielle son prestige et au président sa capacité d'une action longue tout en le débarrassant d'une obligation de campagne électorale permanente ». Le soir même à Strasbourg, Emmanuel Macron précisait : « Le septennat est un bon rythme, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux législatives et au temps dont a besoin l’action présidentielle ».

En 2000, lors du referendum sur « le projet de loi constitutionnelle fixant la durée du mandat du Président de la République à cinq ans », les partisans d’une réduction du mandat présidentiel usaient des mêmes arguments. Le passage du septennat au quinquennat devait revivifier la démocratie, permettre d’adapter nos institutions à la modernité et rééquilibrer les pouvoirs entre le président et le parlement… Il en a résulté une confusion des fonctions du chef de l’Etat et de son Premier ministre ; quant au Parlement, il est plus « godillot » que jamais.

Dans ce contexte, la NAR regrette que le retour au septennat qu’elle appelle de ses vœux ne soit lié qu’aux circonstances, réduit à un argument de campagne électorale au service d’un individu et de son clan.

Le retour au septennat doit s’inscrire dans un projet de long terme qui réinstaure le chef de l’Etat comme arbitre, et garant du bien commun, de l’unité et de l’indépendance de la nation.