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Communiqué de la NAR du 23 mai 2022.
■ Un gouvernement pour rien . -La guerre russo-ukrainienne, les pénuries de produits et de matériaux, la sécheresse qui est l’un des effets du réchauffement climatique, le retour de l’inflation et la menace de crise financière soulignent et aggravent les effets du choix effectués par la gouvernance oligarchique : alignement diplomatique, affaiblissement militaire, abandons de souveraineté, désindustrialisation, privatisation de l’Etat.
La conjonction des crises, en Europe et dans le monde, exigeait un gouvernement capable de mobiliser la nation pour la reconquête de son indépendance et pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique de développement.
Le nouveau gouvernement écarte manifestement cette perspective. Nous restons dans le schéma d’une présidence autocratique entourée d’une équipe de gestionnaires composée au vu de la conjoncture politique et des clientèles à appâter. Elisabeth Borne n’a pas été nommée pour déterminer et conduire la politique de la nation, mais pour contrôler l’administration. Pape N'Diaye a été choisi pour attirer la gauche indigéniste et Damien Abad pour récupérer des voix de droite. L’ensemble obéira aux injonctions de la Commission et de la Banque centrale européenne.
Il n’y a rien à espérer d’un tel assemblage.
