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Prise de position | La Nouvelle Action Royaliste

Congrès NAR 2024 : motion sur l'Outre Mer

Prise de position |  mercredi 27 mars 2024 | Thème: politique
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LE CONGRES DE LA NAR POUR 2024

 

Notre congrès 2024 est reporté au second semestre, du fait de l’indisponibilité d’un grand nombre de nos amis aux dates initialement prévues (16 et 17 mars). Une nouvelle date sera rapidement communiquée à l’ensemble des adhérents du mouvement. Nous publions dès à présent la motion sur la France d’Outre-Mer qui sera soumise au vote du congrès.

 

 

Motion sur la France d’Outre-Mer

 

Sans que leur nationalité française ait été remise en cause, le statut des anciens DOM-TOM a été réactualisé en 2003 pour répondre à l’évolution de leurs populations et aux exigences de leurs situations régionales.  Ils sont devenus des DROM (départements et régions d’OM) pour les anciens DOM, et des COM (communautés d’OM) pour les anciens TOM.  Les capacités de décisions propres, administratives, économiques, etc. des DROM ont été étendues pour leur permettre de s’adapter aux conditions particulières des régions dans lesquelles ils vivent. Elles ont permis par exemple à la Martinique et la Guyane d’obtenir le statut de Collectivités Territoriales Uniques, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy de se constituer en COM, etc. Pour autant, la révision constitutionnelle de 2003  maintient en préambule que « la République reconnaît,  au sein du peuple français, les populations d’outre-mer dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». A la lumière de vingt ans d’application, cette révision semble satisfaire aux besoins d’autonomie de la France d’Outremer.

Deux évolutions majeures du monde se sont produites depuis, qui donnent maintenant à cette France d’Outremer des responsabilités et un poids nouveaux.

- d’une part  les bouleversements géostratégiques, en particulier dans l’Indo-Pacifique, où la France est présente dans l’océan Indien (Réunion, Mayotte, îles éparses, Terres australes) et l’océan Pacifique (Nouvelle Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française), mais aussi dans l’Atlantique (Antilles françaises, Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane). Ces territoires font d’ailleurs de notre pays le seul de l’Union Européenne géographiquement présent dans le Pacifique, où se cristallisent les confrontations entre les Etats-Unis et ses alliés d’un côté (Japon, Australie, Nouvelle-Zélande etc.) et la Chine et ses alliés de l’autre.

- d’autre part l’évolution des risques climatiques, des pollutions et des pertes de biodiversité qui imposent des actions nouvelles en matière de protection de l’environnement, dans toutes les régions : dans les océans Pacifique, Indien et Atlantique, mais aussi dans les écosystèmes continentaux tropical (Guyane), tempéré (France continentale) et antarctique (TAAF, Terre Adélie). Rappelons que la France est, du fait de ses territoires d’outremer, l’un des pays au monde  possédant la plus riche biodiversité.

Outre la nécessité où elle se trouve  de répondre dans les DROM et COM aux défis lancés par ces évolutions, les initiatives que doit prendre la France présentent aussi une opportunité unique de renforcer l’action de notre pays en portant son effort sur les chantiers critiques que sont l’emploi, la formation, l’activité économique dans ces régions. Ceci est aujourd’hui d’autant plus indispensable que la diminution préoccupante des populations dans la plupart d’entre elles, due à la fois à une baisse de fécondité et une émigration massive, ne pourra être corrigée que si de réelles perspectives d’avenir sur place sont offertes à leurs ressortissants

La Nouvelle Action Royaliste rappelle le principe absolu qui fait de tous les ressortissants des DROM et COM des citoyens français qui jouissent de tous les droits fondamentaux que garantit notre pays en matière de citoyenneté, droits (et devoirs) inscrits dans la Constitution et les textes du bloc de constitutionnalité. De ce point de vue les situations à Mayotte  (immigration clandestine et carence de l’Etat dans nombre de domaines vitaux) et en Guyane (immigration et activités d’orpaillage clandestines) constituent autant d’anomalies inacceptables qu’il est urgent de corriger.

Elle demande que les forces armées françaises, et tout particulièrement la Marine Nationale, soient fortement renforcées et adaptées, pour surveiller et défendre nos régions et leurs zones économiques, et protéger nos droits internationaux, à la fois par l’affectation de moyens militaires appropriés et la construction de bases de ravitaillement et de défense dans ces territoires, en particulier ceux de l’Indo-Pacifique.

Elle demande que soit mise en œuvre de façon sérieuse la « Stratégie nationale pour les aires protégées » établie en 2019, qui doit constituer 30 % des territoires (ZEE incluses) en réserves naturelles, protégées, suivies et gérées par des instances scientifiques, douanières et policières, tout particulièrement en Guyane, dans les Terres Australes, et dans les ZEE des Antilles et des COM du Pacifique. Ceci passe par des créations de postes et des recrutements dans le domaine de la protection de l’environnement et du territoire, des formations techniques et scientifiques appropriées, et le renforcement des universités régionales (Universités de Polynésie, de Nouvelle Calédonie, de la Réunion, des Antilles-Guyane) et des composantes OM des instituts consacrés à ces activités (IFREMER, IRD, CNRS, INRAE, etc.).