Pour adhérer à la NAR, vous trouverez dans les onglets "Agir" puis "Adhérer à la NAR" de cette page la déclaration de principe à laquelle chaque adhérent doit souscrire et le bulletin d'adhésion à retourner au siège de la NAR : NAR, Bloc C, BAL 13, 36-38 rue SIBUET, 75012 PARIS.
Prise de position | La Nouvelle Action Royaliste

Motion du 39e congrès de la NAR : 1er tour des présidentielles

Prise de position |  lundi 14 mars 2022 | Thème: politique
Recommandez:

1er tour des présidentielles : nous voterons blanc.

Voici la motion adoptée samedi 12 mars 2022 par le 39e congrès de la NAR.

La campagne pour l’élection du président de la République se déroule en un moment crucial dans les rapports de force internationaux, à la suite de l’invasion de l’Ukraine, nation souveraine, par les troupes de la Fédération de Russie.

Dans l’épreuve qui frappe le continent européen, la France est appelée à jouer un rôle majeur, conforme à sa vocation historique et à sa conception, pacifique et pacifiante, du concert des nations. Encore faut-il que la nation française réunisse, en elle, les conditions politiques qui lui permettront de mener une politique extérieure salutaire pour l’Europe et nécessaire aux équilibres mondiaux.

Comme toujours depuis qu’elle existe, la France doit affirmer son unité, maintenir son indépendance et sa souveraineté et les rétablir quand elles sont compromises, tout en travaillant à la justice sociale – qui est la condition de l’unité et qui implique une nation capable de protéger ses citoyens de toutes les violences extérieures –, à la réorientation des politiques industrielle, sanitaire, agro-alimentaire, énergétique, militaire…

C’est en fonction de ces trois critères que la Nouvelle Action royaliste a examiné les actes passés et les projets des candidats.

La NAR ne peut pas apporter ses voix à Emmanuel Macron. Au cours de son mandat, le président sortant n’a pas agi comme le serviteur de l’intérêt général, mais comme le représentant de l’oligarchie. Il a exercé le pouvoir au mépris de la Constitution, jouant le rôle dévolu au Premier ministre. Il a mené une guerre de classe dramatiquement illustrée par la répression violente des manifestations de Gilets jaunes. Il a tenté de détruire le modèle français de Sécurité sociale. Il a poursuivi la chimère de la « souveraineté européenne » sans jamais s’opposer aux prescriptions de l’Union européenne, dévastatrices pour notre industrie et notre agriculture. Il n’a pas pris la mesure de l’enjeu écologique, qui implique la rupture avec l'ultralibéralisme et une transformation radicale de nos modes de production et de consommation ainsi qu’une révision complète du système des échanges internationaux. Il n’a pas voulu tirer, dès la première année, les conséquences de la crise sanitaire, qui

implique une réorganisation complète de notre système de santé, une relance de la recherche et une reconquête de nos moyens de production pharmaceutiques. Il n’a pas su relever le rang de la France dans le monde ni prévenir les échecs que nous subissons en Afrique de l’Ouest.

La NAR ne peut pas apporter ses voix à Anne Hidalgo, qui achève de ruiner la tradition française du socialisme démocratique, pourtant nécessaire au débat public.

La NAR ne peut apporter son soutien à Valérie Pécresse, qui tente une aventure personnelle au sein du bloc oligarchique après avoir donné les signes d’une parfaite soumission aux injonctions de Bruxelles, Francfort et Berlin.

La NAR ne peut apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon, radical dans ses retournements tactiques, qui l’ont fait passer du populisme à un discours avorté sur l’union de la gauche et d’un socialisme patriote à des compromissions inacceptables avec l’indigénisme et le communautarisme islamiste.

La NAR ne peut apporter son soutien à Fabien Roussel, encore trop proche des communautaristes et délibérément muet sur le rôle de l’euro, obstacle décisif à la reconstruction de l’industrie française qu’il préconise à juste titre.

La NAR ne peut apporter son soutien à Éric Zemmour. Elle combat ses thèses révisionnistes et négationnistes. Elle récuse son idéologie du déclin et son nationalisme ethnique qui ne pourrait s’imposer que par la négation de l’Etat de droit et par la guerre civile.

La NAR ne peut apporter son soutien à Marine Le Pen. Elle continue à dénoncer le droit du sol que nous souhaitons voir inscrit dans la Constitution. Elle présente, sous couvert de défense du pouvoir d’achat, un programme économique tout à fait contraire aux intérêts des classes moyennes et populaires qui espèrent en cette candidate.

La Nouvelle Action royaliste aurait souhaité soutenir un candidat. Se refusant à l’abstention, elle se résigne à préconiser le vote blanc au premier tour de l’élection présidentielle, tout en continuant à espérer et à encourager une vaste recomposition des forces politiques, indispensable à la vitalité démocratique de la nation.