Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Gouvernement provisoire crée le Commissariat général au Plan (CGP) dont la mission est de définir les grands axes d’une planification incitative et indicative. Déterminer l’action de l’État en matière économique, pallier les déficiences du marché, orienter les investissements vers les secteurs prioritaires afin de moderniser l’agriculture, de rénover et de développer l’industrie, d’assurer le redressement rapide du niveau de vie de la population, tels étaient les principaux objectifs de ce projet. Entre 1946 et 1975, les six premiers Plans contribuent bon an, mal an à la reconstruction du pays, à la refondation de l’économie française, au retour puis au maintien d’une croissance élevée, au développement du commerce extérieur, au progrès social, à l’aménagement du territoire...
A partir du VIIe Plan, le mécanisme se grippe sous les effets conjugués du choc pétrolier de 1973, qui scelle la fin d’une énergie bon marché, de la loi Giscard de janvier 1973, qui interdit au Trésor public de financer le déficit budgétaire auprès de la Banque de France, et de la fin des accords de Bretton Woods, qui assuraient la stabilité monétaire. C’est le début de la démission du politique.
Avec les années 1980, le Plan change de nature et de finalité : il s’agit moins de prévoir que d’entériner des principes de politique économique imposés par les circonstances (lutte contre l’inflation par l’austérité salariale, avec les VIIIe et IXe Plans), de définir des actions à mettre en œuvre pour répondre à des impératifs de la Commission européenne (Xe Plan) et d’évaluer l’action des pouvoirs publics. Le XIe Plan (début des années 1990) ne verra jamais le jour et le CGP disparaîtra en 2006, remplacé par le Centre d’analyse stratégique auquel succède le Commissariat général à la stratégie et à la prospective en 2012, devenu, depuis, France Stratégie qui se définit lui-même comme « un organisme de réflexion, d’expertise et de concertation ».
Devant des problématiques politiques, économiques et environnementales nouvelles, dont la gestion est incompatible avec le laisser-aller ultralibéral, il faut redonner le pouvoir au politique, la parole au peuple, et retrouver le souci de l’intérêt général. Pour cela, la Nouvelle Action royaliste propose de :