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Votée en 1946, la nationalisation de l’électricité et du gaz avait pour but de mettre fin à l’inefficacité des groupes privés. Les responsables politiques de l’époque voulaient donner à la France un service public assurant le développement économique et le progrès social.
EDF et GDF ont rempli leur mission. La production d’électricité et de gaz et leur réseau de distribution ont sans cesse été modernisés. Concernant l’électricité, le choix du nucléaire, qui assure aujourd’hui 80 % de nos besoins, a été, dans les années 70, une réponse dans l’urgence aux différents chocs pétroliers. Il garantit à notre pays une sécurité d’approvisionnement mais n’est pas sans poser de problèmes en termes de risques et de traitement des déchets. Il a, par ailleurs, fermé la porte à toute recherche de solutions alternatives.
Or, le gouvernement a enclenché le processus de privatisation d’EDF et GDF avec l’appui de la gauche qui en avait déjà le projet lorsqu’elle était au pouvoir.
La Nouvelle Action royaliste dénonce ce mauvais coup de l’idéologie ultra-libérale qui, au nom de la « saine émulation concurrentielle », risque :
- de coûter cher à l’État qui devra assumer les frais de la privatisation ;
- d’imposer aux consommateurs des prix de l’électricité et du gaz en hausse, à l’instar de ce qui s’est passé dans d’autres pays, sans leur garantir un niveau de prestations conforme à leurs besoins ;
- de geler les efforts de modernisation, les financiers privés hésitant devant les coûts importants des investissements ;
- de rendre à terme notre réseau (production et distribution) obsolète, de remettre en cause la sécurité des installations et des personnels et d’engendrer une pénurie de la fourniture d’électricité.
La NAR :
- déclare qu’EDF/GDF est un bien public de la nation et qu’il doit être défendu comme tel ;
- réclame que, parallèlement à la bonne gestion de ce service public, électricité et gaz, soient développées les recherches sur les énergies alternatives renouvelables ;
- insiste pour qu’une véritable volonté politique se manifeste pour l’ensemble du service dû au public : transports en commun, ferroutage, recherche d’économies dans l’utilisation des sources d’énergies fossiles ou autres…
La NAR réaffirme, contrairement aux partis dominants, qu’il dépend de l’État, garant de l’intérêt général, que le service public, loin d’être démantelé et livré à la spéculation, reçoive la mission de renouer avec ses pleines capacités de performance et d’innovation.