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Projet de La NAR | La Nouvelle Action Royaliste

La réforme du système monétaire

Projet de La NAR |  dimanche 2 avril 2006 | Thème: économie
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La création d’une monnaie unique était présentée aux peuples comme la solution à toutes les difficultés de l’Union européenne : édification d’une « forteresse » contre la spéculation monétaire, prise de conscience d’un intérêt commun favorisant la construction d’une Europe politique pleinement intégrée, facilités résultant de la suppression des mécanismes de change.

Techniquement réussi, le « passage à l’euro » est à tous égards un échec :

  • Mal acceptée par les populations qui ont durement ressenti les hausses de prix, la nouvelle monnaie n’a pas fait naître une conscience européenne post-nationale ni empêché la crise politique européenne révélée par les référendums français et hollandais.

  • L’euro reste dépendant des décisions américaines qui déterminent dans une large mesure les mouvements conjoncturels dans notre zone monétaire : la force du dollar par rapport à l’euro a favorisé la croissance entre 1999 et 2002. Souhaité par la Banque centrale européenne, « l’euro fort » a été un facteur important de la logique de récession entre 2002 et 2005.

  • L’euro n’a pas permis l’unification des prix ni assuré la convergence des économies nationales.

En revanche, tous les peuples de la zone euro souffrent des conséquences de la politique monétaire restrictive arbitrairement décidée par la Banque centrale européenne au nom de la lutte contre une inflation salariale inexistante.

En conséquence, la Nouvelle Action royaliste souhaite que soit définie une nouvelle politique monétaire : le Réseau européen de banques centrales doit être contrôlé par le Conseil européen qui aura à assigner à la Banque centrale européenne des objectifs de croissance économique et de soutien aux exportations de l’Union – sans égards pour le taux d’inflation.

La monnaie unique doit être abandonnée au profit d’une monnaie commune conçue comme unité de compte globale et instrument de réserve ; elle sera uniquement détenue par les Banques centrales de l’Union européenne ; les monnaies nationales seront convertibles dans la monnaie commune, selon des taux de change révisables – ce qui permettra des dévaluations et des réévaluations décidées par le Conseil européen, maître de la politique de change de l’Union.

La Nouvelle Action royaliste souhaite que le Conseil européen engage la réforme du système monétaire et financier international.

Le retour à l’ordre financier mondial implique le contrôle des mouvements internationaux de capitaux afin d’empêcher les opérations spéculatives et de lutter contre le crime organisé. Il est également indispensable de transformer le rôle du Fonds monétaire international qui devra se concentrer sur la distribution la plus large possible de crédits. La garantie préalable qu’il accorde aux emprunts internationaux ne doit pas lui permettre d’imposer aux gouvernements des conditions économiques et sociales insupportables.

Quant au système monétaire international, la Nouvelle Action royaliste estime qu’il est dans l’intérêt des nations européennes de limiter les effets pervers de la puissance américaine, à travers le rôle mondial du dollar.

Trois principes doivent être posés :

  • - création de systèmes monétaires continentaux, sur le modèle de la monnaie commune européenne ;

  • - retour aux changes fixes entre ces systèmes, afin de donner un fondement solide aux accords commerciaux internationaux et pour assurer sur le long terme la stratégie des exportateurs ;

  • - création d’une monnaie de réserve mondiale, fondée sur un panier de monnaies.

Telles sont les conditions monétaires et financières de la croissance des nations européennes et d’une politique mondiale de développement.