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Projet de La NAR | La Nouvelle Action Royaliste

Liberté des journalistes et indépendance de la presse

Projet de La NAR |  dimanche 13 avril 2008 | Thème: politique
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La liberté d’expression et d’information fait partie des libertés fondamentales. L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 définit la liberté de la presse. La loi du 29 juillet 1881 est censée garantir cette dernière. Dans son programme, le Conseil National de la Résistance déclarait : « dans une démocratie, les citoyens ont droit à une information juste, pluraliste, indépendante de l’État, protégée des concentrations excessives et des puissances d’argent ».

Les Ordonnances de 1944 ont permis le maintien d’un grand nombre de titres indépendants. Mais, par la suite, on a assisté à une concentration progressive et sans précédent de la presse quotidienne, qu’elle soit nationale ou régionale. Qu’ils soient privés (TF1…) ou publics (France 2, France 3…), les grands médias audiovisuels diffusent une information « formatée », quand ils ne contreviennent pas aux règles élémentaires d’impartialité, comme ce fut notamment le cas lors du référendum sur le traité « constitutionnel » européen. Dans la logique d’une économie ultra-libérale, l’information est devenue une « marchandise » comme une autre. La collusion entre les grands intérêts financiers et les médias est aujourd’hui plus évidente que jamais. Les grands groupes ont, par nature, affaire avec l’État. Nombre de leurs dirigeants, qui contrôlent les grands médias, sont des proches de l‘actuel président. Au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy, on a vu un mélange des genres inquiétant : journalistes nommées « conseillères » auprès du Premier ministre, directeur de campagne adjoint nommé à TF1…

La Nouvelle Action royaliste dénonce la mainmise du pouvoir politique et de grands intérêts privés sur les moyens d’information. Elle considère qu’il s’agit d’une atteinte à la démocratie. Pour garantir la liberté de la presse (écrite, audiovisuelle, multimédia) et l’expression de la pluralité des opinions, elle propose :

de revoir le mode de désignation du CSA afin de garantir son impartialité et de créer une instance comparable pour la presse écrite.

de respecter l’indépendance des partenaires de l’espace francophone engagés dans la chaîne de télévision internationale TV5.

de renforcer la protection des journalistes contre toutes les formes de pression par la reconnaissance de contre-pouvoirs :

en rendant obligatoire la constitution de Sociétés de journalistes (SDJ) dans les grands groupes de presse ;

en accordant à ces SDJ un droit de veto sur la nomination du directeur de la rédaction ;

en intégrant dans leur convention collective les principes relatifs aux droits et devoirs des journalistes notamment la protection des sources ;

en limitant le recours trop systématique aux pigistes soumis à une grande précarité.

de créer entre les journaux un fonds de compensation pour subventionner les organes de presse qui n’ont pas – ou peu – de recettes publicitaires.

d’assurer des tarifs postaux plus favorables qu’aujourd’hui aux journaux (notamment dans la perspective, évidemment défavorable, de la libéralisation des marchés postaux européens, au 1er janvier 2010).